« L'esprit, le corps, l'âme », une devise paralympique
20.12.2021 - Écrit par Gabriel Bertrand, illustrations de Manor Askenazi.
Les graines de champions paralympiques s'entraînent au Centre fédéral de handisport, dans la banlieue bordelaise. Parmi ces trente jeunes athlètes aux handicaps variés, Meggie, vingt-sept ans, voit son rêve d’intégrer l’équipe de France de basket-fauteuil brisé par une grave blessure.
I - Pôle Handi
Sud-Ouest, Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux métropole, Talence. Le soleil blanc se lève sur le vaste campus universitaire girondin et ses étudiants qui, les yeux gourds et le nez emmitouflé, s’éparpillent depuis la station de tramway vers les écoles aux lourds acronymes : ENSC, ENSAP, ENSEIRB-MATMECA…
Une longue file de véhicules grognons accompagne la ligne du tram. Dans cette file, une petite Peugeot progresse par à-coups, au gré du courant, avec la tranquillité de l’habitude.
Elle tourne à gauche, Cours de la Libération, longe la KEDGE Business School, puis passe la porte d’un complexe universitaire a priori semblable aux autres, bien qu’on puisse remarquer d’un premier coup d’œil l’absence de fumeurs devant l’entrée. Un second coup d’œil aperçoit rapidement la large piste d’athlétisme, après le parking, et devine d’autres terrains au-delà. Il y en a quinze : nous sommes au Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive de Bordeaux, communément appelé le CREPS. Un établissement de formation dans le domaine du sport : le point de départ d’une carrière d’entraîneur, de préparateur physique ou de champion.
Quatre-cent-trente jeunes sportifs répartis sur vingt-deux disciplines : tir à l’arc, volley, rugby, pelote basque… Quatre d’entre elles, qu’on appelle les « Pôles France relève », dépendent du Centre fédéral handisport : tennis de table, natation, basket-fauteuil et athlétisme. Trente athlètes aux handicaps physiques variés, du nanisme à l’hémiplégie, ayant entre seize et vingt-sept ans, tous repérés pour leur talent. Parmi eux, les champions de demain, le futur du handisport français.
La petite Peugeot vient de faire un créneau sur sa place à elle, dans le coin gauche du parking du CREPS. La porte s’ouvre : en sort un homme aux reflets roux et à l’aspect tonique. Un profil de marathonien du dimanche ; une mise sérieuse et soignée. Il s’appelle Bastien Drobniewski : il est le coordonnateur du « Pôle handi ». Figure tutélaire, grand frère sympa, ébaucheur de carrières, garant d’un triple projet : éducatif, scolaire et sportif. Alors qu’il se dirige vers le petit bureau que partage les coachs du pôle, un jeune homme membre de l’équipe de foot US, épais comme un ours, l’interpelle :
« Salut Bastien !
- Bonjour Carl. Ton bras va mieux ? »
Cinq mètres plus loin, deux adolescentes longilignes, l’une portant des lunettes noires, font de concert :
« Bonjour Bastien !
- Bonjour les filles, ça va ? »
Il n’a pas atteint la porte du bureau qu’il entend encore :
« Yo Bastien ! »
Il se retourne et gronde gentiment :
« Yasser ! Tu devrais pas être déjà sur la piste toi ? »
Yasser a les bras si longs qu’il semble pouvoir toucher le sol depuis son fauteuil roulant. Dans un gloussement coupable, le champion du monde du 200 mètres junior file vers le vestiaire d’athlétisme en effectuant des petits virages rapides et maîtrisés : il godille.
Une sonnerie : la première de la journée pour Bastien dont l’oreille s’est aplatie à force de téléphoner. C’est un SMS d’Anthony Joubert, l'entraîneur de basket-fauteuil :
« Fred est arrivé. On t’attend sur le terrain ».
II- Basket Fauteuil
Quatre-cents mètres et sept-cent-vingt foulées plus tard, Bastien pousse la porte d’un gymnase au plafond très haut et aux lumières très jaunes. Le système de ventilation souffle si fort qu’il oblige le coach à hurler ses consignes aux dix joueurs de basket-fauteuil qui lui font face. À ses côtés, Fred Weis, un géant de deux mètres dix-huit, la quarantaine, célèbre malgré lui pour s’être fait « dunker dessus » par l’Américain Vince Carter en finale des Jeux Olympiques de Sydney, en 2000. Pivot de talent surnommé « Fredzilla », il a joué cent fois sous le maillot bleu ; aujourd’hui, il cherche à sensibiliser le grand public au sport adapté, le sport pour les personnes atteintes de handicap mental ou psychique, comme son fils. Le handisport, qui concerne le handicap physique, il connaît moins. Il est là en observateur.
L’entraînement du jour prend des allures d’exhibition : c’est une confrontation mixte, cinq contre cinq. Anthony, qui a du mal à cacher sa fierté d’avoir le géant Fred à ses côtés, lui explique les particularités de la discipline.
« Chaque joueur a une classification en fonction de l’impact de son infirmité. Plus la perte fonctionnelle est sévère, plus le chiffre est petit. Par exemple, le grand numéro 9 là-bas, tu le vois ? C’est Florentin, il est hémiplégique mais peut marcher, il est 4,5 points. C’est un “gros point”. Et la brune tatouée, qui vient de faire écran : c’est Meggie. Elle n’a pas de ceinture abdominale, c’est un “petit point”. Elle est 1.
- Elle a quoi comme handicap ? demande Fred. »
Anthony ferme un œil, assailli par le doute. Il se tourne vers Bastien qui récite :
« Paraplégie complète, lésion T7 - T8. Pas de sensibilité en dessous du nombril. »
Puis, anticipant l’autre question : « Accident de voiture dès la petite enfance. »
Le coach poursuit son explication.
« Il faut 14 points et demi pour faire une équipe de cinq joueurs. Tu vois, il faut des profils complémentaires et… » Tout à coup, il s’interrompt pour gueuler :
« MÉLISSA JE VEUX T’ENTENDRE ! SORTIE DE BALLE, ÇA S’ANNONCE ! »
La présence du grand champion sur le bord du terrain galvanise les joueurs. Dans de fracassants bruits d’auto-tamponneuses et de crissements de pneus, les fauteuils virevoltent et s’entrechoquent. On crie, on appelle, on réclame. Un joueur s’apprête à recevoir un ballon en profondeur : d’une puissante rotation des bras, il fait tourner les deux mains courantes qui le propulsent en avant. En pleine vitesse, il amortit la balle d’une main, avant que la deuxième ne vienne verrouiller son contrôle en faisant claquer le cuir. Tout de suite il relance le ballon verticalement, le temps de fermer ses doigts sur ses roues : il ralentit brusquement. Un nouveau coup sec sur sa droite lève la roue gauche de quelques centimètres et le décale d’un quart de tour, juste avant que le ballon ne lui retombe dans les mains : il a trouvé son axe de tir. L’œil se plisse en direction de l’anneau. Il souffle une fois, ses deux coudes s’élèvent. Face à lui, son adversaire allonge ses bras et pousse un cri prolongé, comme un paquebot qui s’en va ou un obus qui tombe :
« SHOOOOOOT ! »
Médusé, le géant Fred lâche :
« Putain, ça va vite ! »
Anthony ronronne de satisfaction.
Soudain, une chute. Une joueuse à terre, le nez au sol. Dans un souffle, elle pousse sur ses deux bras et se relève seule sur son siège en grimaçant. C’est Meggie, le petit point.
Tout de suite, Anthony se tourne vers Bastien ; ils échangent un regard inquiet. Meggie Gay, vingt-sept ans, souffre depuis plusieurs semaines de douleurs persistantes au dos. C'est une coriace, pas le genre à minauder. Sa colonne vertébrale, fréquemment soumise à des chocs et des torsions, est soutenue par une tige métallique : une arthrodèse lombaire. Pudiquement, on appelle ça « le matériel ». Est-il endommagé ? Le coordonnateur du pôle a pris sa décision. Sombrement, il chuchote à l’oreille de son collègue :
« J’appelle la radiologie. Préviens-la. »
III - Angoisse
et Tramadol
Des larmes de pluie roulent sur le pare-brise de la Dodge automatique. La voiture ralentit, suite à la légère pression du majeur que Meggie vient d’appliquer sur la manette derrière le volant. Accélérateur et frein, tout se fait avec la main droite sur cette voiture adaptée. Sur le siège passager avant, son fauteuil de la vie de tous les jours, replié. Nous sommes à proximité du CREPS. C’est, a priori, une journée comme les autres.
Ce matin, la jeune femme était à son stage, dans un club de crossfit de la banlieue bordelaise. Le crossfit, nouvelle pratique à la mode, ça se traduirait par « entraînement croisé ». Une activité sportive durant laquelle on court, on saute, on grimpe, on rame, on rampe… Autant d’activités que la jeune femme ne peut pas faire, ce qui ne l’empêche pas de connaître parfaitement les mouvements adéquats et de les expliquer aux adhérents du club. Ce stage se fait conjointement aux études de sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) qu’elle suit à l’université de Bordeaux, en troisième année. Avant d’aller à son cours « entraînement et optimisation de la performance sportive », elle repasse chez elle sortir Cassis et Jupiter, ses deux chiens : un chihuahua et un épagneul qu’elle dégourdit chacun à tour de rôle, sinon ça tire dans tous les sens.
Ainsi devrait se diviser sa journée : stage crossfit, balade avec ses chiens, cours en amphithéâtre, entraînement au CREPS. Pourtant ce n’est pas un jour comme les autres : les entraînements ont cessé. Les douleurs au dos, sous la forme d'incessantes courbatures, lancinantes et aiguës, sont devenues insupportables. Le moindre transfert, geste quotidien durant lequel elle passe de son lit à son fauteuil, ou de son fauteuil à un autre, et ainsi de suite, devient un calvaire. Le Tramadol, antalgique anti-douleur, lui fait désormais autant d’effet qu’un Tic-Tac.
Les résultats de la série de radio de son arthrodèse lombaire sont tombés la semaine dernière et les craintes d’Anthony, de Bastien et des kinés du Centre fédéral se sont transformées en navrantes certitudes : le « matériel » est fragilisé. À cause d’une pratique du basket-fauteuil trop intense, la tige dorsale s’est déplacée de quelques millimètres et la fusion avec ses vertèbres est fissurée à certains endroits. Il faut opérer, lourdement. « Enlever complètement la tige ? Ce serait trop risqué » a expliqué le chirurgien. « Il faut faire des ajustements sur le matériel. Raboter et souder, par thoracotomie latérale », a-t-il ajouté placidement. Une incision chirurgicale de la paroi thoracique. « On va encore m’ouvrir comme une boîte de conserve, comme lorsque j’avais dix ans » songe Meggie.
La pluie s’est calmée sans qu’elle ne l’ait remarqué. Le regard fixé sur la route, le doigt sur l’accélérateur, Meggie angoisse à l’approche de cette opération. Plusieurs heures sur le billard, un mois sur un lit d’hôpital, suivis d’une longue période de rééducation…
Et si l’opération échouait ? Que deviendrait son rêve paralympique ? Briller aux Jeux de Paris 2024, c’est l’obsession de tous au Pôle handi. Comment combler son goût de l’effort, du surpassement de soi, de la performance ? Elle s’imagine avec effroi des mornes journées à ne rien faire, à toucher les mille euros mensuels de l’AAH, l’Allocation aux adultes handicapés… Un adulte handicapé sur cinq est au chômage en France. Et parmi ceux qui ont un métier, souvent travail rime avec immobilité. Vivre sans bouger ? Sans le sport ? Comment combler ses dix heures de basket et ses cinq heures de musculation par semaine ? Et la compétition ? Si l’opération échouait, Meggie la sportive redeviendrait Meggie l’handicapée. Elle en frissonne, et d’un tremblement des doigts sa voiture accélère légèrement.
IV - Fleur d’espoir
Nord de Bordeaux, Centre médical de la Tour de Gassies, quatre semaines plus tard. L’opération s’est bien déroulée. Meggie, les sens encore engourdis par la morphine, cherche au fond de son estomac un semblant d’appétit : elle sait qu’il lui faudra manger beaucoup pour « revenir au top ». Ce poncif est devenu un motto. Le chirurgien a fait sa part de boulot : à son tour de faire le sien. La douleur est toujours là. Meggie a l’impression d’avoir pris dix kilos de plus et de sentir un bloc de fer dans son dos, comme dans La Colonne brisée, cette peinture de Frida Khalo. Mais cette souffrance est acceptable parce qu’elle fait partie du processus de réhabilitation, de résurrection même. Le rêve paralympique est intact et déjà elle s’impatiente à l’idée de commencer la rééducation de ses membres supérieurs, prévue dans deux semaines.
Aussi, il y a du neuf. Bastien l’ébaucheur a eu une idée qui a germé en une large et colorée fleur d’espoir. Puisque la pratique du basket-fauteuil lui abîme le corps, pourquoi ne pas changer de discipline ? Ça s’est vu dans le handisport de haut niveau, même à vingt-sept ans. On lui attribue des « qualités physiques potentiellement intéressantes » ce qui, dans le langage sportif, veut dire qu’elle est physiquement au-dessus de la moyenne. C’est d’ailleurs les résultats de ses tests d’aptitudes réalisés avant son opération qui mirent la puce à l’oreille de Bastien. Son endurance et sa force sont hors-normes. Son rapport poids-puissance est idéal. C’est une bourelle de l’effort, un monstre de volonté, dotée d’une solidité mentale propice à la pratique d’un sport individuel. Un sport qui solliciterait peu sa colonne vertébrale, qu’elle pourrait pratiquer longtemps. Une discipline qui, idéalement, ne souffrirait pas d’une concurrence trop forte dans sa classification, autrement dit sa catégorie. Histoire de maximiser ses chances de participer aux Jeux Paralympiques de Paris et même, rêve absolu, d’y gagner le plus précieux des métaux.
V - Résurrection
Il faut regarder le calendrier pour se convaincre que le printemps est bien là, tant il semble se faire attendre dans ce ciel belge boudeur qui couvre une mer du Nord remuante. Flandre Occidentale, Ostende. C’est la première compétition de hand-bike depuis l’arrivée du coronavirus en Europe. Le hand-bike ? « Du vélo couché avec les bras, pour ceux qui ne peuvent pas utiliser leurs jambes » explique un papa à son enfant emballé dans un poncho imperméable. Le public est maigre, peut-être parce qu’il pleut lugubrement : le genre de pluie froide et épaisse, qui tombe presque horizontalement tant le vent marin est fort en ce dimanche de mai.
À la veille des Jeux Paralympiques de Tokyo, les enjeux sont immenses pour certains . Les compétitions de qualification ayant été annulées les unes après les autres, c’est ici, en Belgique, puis à Cascais, au Portugal, que l’on valide son billet pour le Japon. Contre-la-montre et course en ligne : des athlètes du monde entier, d’Israël à la Thaïlande, sont sur la ligne de départ établie le long de la plage.
Meggie n’a rien à perdre en prenant part pour la première fois de sa vie à une course de vélo couché, neuf mois après son opération. Elle est là pour se jauger par rapport aux dix autres athlètes de sa catégorie, des vétéranes.
La voici couchée sur son vélocimane, la tête à soixante centimètres du sol, le pédalier à hauteur d’épaule. Un long tuyau relié à une poche d’eau placée derrière sa nuque lui permet de s’hydrater tout au long des soixante bornes qu’elle parcourt à vingt-six kilomètres/heure de moyenne, alors que le vent s’intensifie comme la pluie.
Les coureuses et coureurs sont éparpillés sur le tracé : les classifications et les pathologies se mélangent, on se double les uns les autres et même le speaker est un peu perdu lorsqu’il annonce les temps de passage.
Sur le bord de la route, Terry et Maxence sautillent sur place pour se réchauffer. Ils sont étudiants en STAPS, comme Meggie ; leur stage à eux, ils le font auprès de la Fédération française de handisport. Chauffeurs, mécaniciens, support logistique et moral : Terry et Max accompagnent la coureuse sur cette compétition de trois jours. Les yeux fixés à l’horizon, ils tressaillent : un casque blanc ! Est-ce leur championne ? Ils se précipitent contre les barrières en plastique et tapent dessus en hurlant comme des fous.
« C’est elle ? Oui ! Allez championne ! 2’25 derrière la première, c’est très fort ! » s’extasie Terry, un peu obsédé par les écarts de chrono.
« Bonne fréquence, elle est bien ! Et lucide : regarde comme elle s’applique à rester sur la ligne blanche bien plate ! Allez Meggie ! » s’enthousiasme Maxence.
Les coureuses passent à leur niveau en gémissant d’effort, trempées jusqu’à la moelle osseuse. La route glissante leur projette de l’eau et des cailloutis au visage. Meggie, dossard 535, ne calcule plus vraiment. Elle ne connaît pas sa position dans la course et elle s’en fout ; les autres n’existent plus. C’est un combat contre elle-même, un bras de fer entre son corps et son esprit, entre la voix intérieure qui veut abandonner et l’autre qui lui ordonne de pédaler jusqu’au bout. Cette lutte interne dure presque trois heures.
Au fond de l’un des parkings de l’hôtel hébergeant la compétition, les Français ont établi leurs quartiers d’après-course. Au sol sont répandus des outils, des bidons, des collations. On bricole les vélos, on rafistole, on récupère. Assis sur le bord des minibus, on retrouve des athlètes de hand-bike confirmés, qui font partie de l’équipe de France ; certains d’entre eux ont même un sponsor.
Un entraîneur s’égosille :
« Quel temps de merde ! Quand les H2 sont arrivés, ils savaient même plus où ils étaient !
- Toi Hervé, t’as eu un souci mécanique ?
- Non, je suivais l’Italien, ça roulait fort, et dans la côte il explose…
- Non ?! Il t’a freiné dedans !
- Eh, Meggie, c’est pas comme le basket ici hein ? »
Tout le monde se tourne vers la jeune femme bleue et transie, recroquevillée sous une énorme couverture. Terry lui frictionne les épaules. On la félicite chaudement : elle est arrivée sixième sur dix, devant plusieurs coureuses de haut-niveau. Distraitement, elle écoute ces éloges, un vague sourire en coin ; déjà elle pense à la suite.
Cinq mois plus tard, fin octobre 2021, elle devient championne de France en poursuite et en contre-la-montre, à mille jours des Jeux de Paris.
Les personnes en situation de handicap représentent 15 % de la population, soit un milliard de personnes, ce qui constitue la plus large minorité au monde.
Le sport est un moyen d’épanouissement à la fois physique et social. Parmi les douze millions de Français en situation de handicap, la Fédération Française de Handisport ne recense que trente-deux mille licenciés.
Depuis les Jeux de Tokyo, les athlètes français se réunissent désormais au sein d’une même équipe : l’équipe de France Olympique et Paralympique.
Gabriel Bertrand